AUTO : Mercedes-Benz, la France continue le blocage de 4 modèles

AUTO : Mercedes-Benz, la France continue le blocage de 4 modèles

Depuis le 12 juin 2013, la France a interdit d'immatriculation les Classe A, B, CLA et SL, utilisant un réfrigérant R134a interdit depuis le 1er janvier.

Depuis le 12 juin 2013, la France a interdit d'immatriculation les Classe A, B, CLA et SL, utilisant un réfrigérant R134a interdit depuis le 1er janvier. Malgré l'appui de l'Union Européenne à Mercedes-Benz, le blocage continue, et la tension monte.
 
Déjà 50 jours de blocage
Depuis le 1er janvier 2013, un fluide réfrigérant nommé R134a - utilisé pour le système de climatisation - a été interdit en France sur directive européenne car jugé dangereux pour l'environnement.
 
Cependant, il entre dans la composition de quatre modèles Mercedes-Benz, la citadine Classe A, le monospace Classe B, la berline CLA et le coupé-cabriolet de luxe SL. La France a ainsi procédé à un blocage des immatriculations de ces derniers à partir du 12 juin, soit plus de 5.000 véhicules concernés, dont 2.700 vendus.
 
Mercedes conteste, la France campe sur ses positions
Contestant ce blocage, Mercedes-Benz a fait appel à l'Union Européenne, qui n'a rendu encore aucune décision, et jugé que le réfrigérant alternatif autorisé - le R1234yf - était très inflammable.
 
Le 25 juillet, le Tribunal administratif de Versailles avait suspendu le blocage, mais l'Etat s'y est opposé immédiatement en invoquant une "clause de sauvegarde" et le nouveau ministre de l'Ecologie, Philippe Martin, a réitéré cette interdiction des immatriculations et la maintiendra "tant que la firme ne se conformera pas la réglementation européenne en vigueur".
 
Mercedes s'inquiète
Selon Mercedes-Benz, les modèles interdits sont cruciaux puisqu'ils représentent 50% de ses ventes, a indiqué le constructeur allemand. Dans une lettre de Jean-Claude Bernard adressée au ministère de l'Ecologie, rapporté par Les Echos, "nous allons devoir mettre au chômage partiel ou arrêter les contrats de 10 à 15 % des 11.000 salariés du réseau", soit entre 1.100 et 1.650 emplois.
 
J.-C. Bernard ajoute "qu'en principe les immatriculations ne peuvent être suspendues que si un véhicule présente un risque important pour la sécurité routière !"
 
En attendant, Mercedes-Benz a engagé une procédure judiciaire vis-à-vis du blocage des immatriculations.
 
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